Perruque et cancer : Osez sauter le pas

La perte de cheveux est l’une conséquence connue de ce que l’on nomme la chimiothérapie. Le savoir ne permet pas pour autant de bien vivre son cancer. En effet, se regarder dans un miroir et découvrir un visage inconnu ne contribue pas à renforcer son moral, qui serait pourtant un facteur de guérison plus rapide. Alors, et puisque les effets secondaires d’un traitement contre le cancer doivent être assumés si l’on veut continuer de vivre, que faire pour garder l’espoir et le moral ? 

Vivre avec ou sans cheveux ? Telle est la question

Parmi toutes les décisions que vous allez prendre pour accompagner votre guérison, celle de se doter ou non d’une perruque est peut-être déterminante pour aller mieux, mais comment s’en convaincre ? Comment se persuader que l’on a vraiment besoin d’une perruque ou comment se dire que l’on peut s’en passer sans affaiblir son moral ?

Chez Peruk, nous n’imposons jamais aux personnes qui nous sollicitent l’évidence que l’on vit mieux avec des cheveux. Nos experts capillaires ne font que répondre à une demande claire : Je veux acheter une perruque ou à des questionnements. Voici d’ailleurs quelques réflexions que nos experts capillaires ont recueillies auprès de personnes qui devaient affronter une perte de cheveux durant un traitement contre le cancer, :

• Sylvie - 34 ans - Employée de bureau : Avec une perruque sur la tête, est-ce que je vais me reconnaître ?

• Alain - 54 ans - Cadre bancaire : Si je ne peux pas me passer de cheveux durant quelques mois, je vais devenir quoi s’ils ne repoussent pas ?

• Élodie - 45 ans - Sans emploi : Dans la rue, je repère immédiatement les personnes qui portent une perruque… Je ne veux surtout pas que l’on devine que j’en porte une… Si je décide d’en porter une…

• Philippe - 59 ans - Gérant de société : Mes enfants me disent de mettre une perruque, ma femme me dit qu’elle me préfère sans cheveux… Et mon avis, à moi, qui s’en préoccupe ?

La meilleure manière de franchir le pas, et de se décider le plus sereinement possible pour telle ou telle perruque, exige de la patience et du temps. Il ne s’agit surtout pas de se ruer sur la première perruque venue par crainte de devoir affronter le regard des autres ou de laisser passer sa chance en ne choisissant pas un substitut capillaire aisément disponible.

Comment franchir le pas et faire d’une perruque le moyen de mieux vivre son cancer ?

• La perte de cheveux est émotionnellement difficile à vivre à des degrés différents selon les individus. Dans tous les cas, il est important de prendre le temps de se reconnaître et d’accepter ses émotions. Que vous soyez en colère ou effrayé est normal, profitez donc de ce moment de sidération pour vous renseigner et discuter avec d’autres malades, afin de ne pas faire de votre cas, un cas unique.

• Prenez soin de vous en cette période difficile. Les médecins s’occupent de votre santé, de tout ce qui ne se voit pas, prenez en main ce qui se voit. Faites du sport à votre rythme, habillez-vous avec soin et pratiquez des séances de relaxation. 

• Si, après un certain laps de temps, il vous semble normal de ne pas vivre sans cheveux et de corriger le problème lié au traitement chimiothérapeutique par le biais d’une perruque, alors oubliez ce que vous pensiez avant. Porter une perruque n’est pas réservé aux personnes qui n’assument pas la perte de leurs cheveux, mais à celles qui ont décidé de guérir de leur cancer.

Il est tout à fait normal d’être décontenancé et un peu perdu face à la perte de cheveux causée par le cancer, mais rappelez-vous que des solutions existent et que d’autres avant vous ont vécu la même épreuve. Et puisque le processus de guérison dépend aussi de votre volonté, décidez de ce qui est le mieux pour vous et votre moral, et n’agissez pas selon ce que pensent les autres. Une personne atteinte du cancer a tous les droits, notamment celui de se sentir belle et heureuse de vivre.